Studies/Études : The social economy across the rural to urban gradient / L'économie sociale des différentes régions rurales et urbaines
Le texte en français suit l’anglais.
Source: Statistics Canada / Statistique Canada.
This paper focuses on registered charities, which are one of the main types of formal organizations within the domain of the social economy. We present a profile of registered charities across the rural to urban gradient and highlight the potential use of administrative taxfiler data for further community level analysis.
Although the analysis of the social economy remains challenging due to definition and measurement issues, over the last few years there has been a major effort to understand its formal components. Recent estimates suggest that the non-profit and voluntary sector contribute to between 2.4% to 6.8% of Canada’s GDP, depending on the definition used (Statistics Canada, 2008a).
This paper focuses on registered charities, which are one of the main types of formal organizations within the domain of the social economy. We present a profile of registered charities across the rural to urban gradient and highlight the potential use of administrative taxfiler data for further community level analysis. Our analysis is based on data from the Canada Revenue Agency, which are processed with Statistics Canada’s Postal Code Conversion File (PCCF+). This classifies each registered charity to standard census geographies, in our case census subdivisions. The results are presented here by degree of rurality of the community, using the rural and small town definition of rural. Hence, our definition of rural/urban charities is based on the location of the charities and not necessarily on the geographic scope of their activities.
The results confirm some common perceptions about rural organizations involved in the social economy; but they also reveal specific peculiarities of rural charities. In addition, the results show the existing degree of diversity within rural regions, even regarding the characteristics of registered charities. The profile of rural charities in closer proximity to urban centres (i.e., strong metropolitan influenced zones) appears consistent with an image of affluence, typical of this rural space, in which charitable organizations have a less prominent role but nonetheless seem to receive more resources from the local community. In contrast, rural charities in more remote areas (i.e., moderate and weak metropolitan influenced zones) present a different profile from both urban and relatively more “affluent” rural areas.
Not surprisingly, rural charities as a whole tend to be smaller than their urban counterparts by any economic and financial measure; for instance, they typically have a smaller number of paid employees, smaller board of directors, and more volunteer directors. The number of registered charities per inhabitant increases when moving from urban to rural areas, while the economic and financial size of the charity decreases along the same scale.
Several other indicators suggest that rural charities tend to have stronger ties with their local communities in terms of program delivery. Rural charities had a slightly stronger focus on local activities relative to urban charities, although they are also slightly more likely to be governed centrally (as opposed to locally) than urban ones. Similarly, the types of fundraising activities appear also to emphasize the community ties. With respect to the focal activity of the charity, although charities established to advance religion are the most common type in both rural and urban areas, the prevalence of charities established to advance religion is particularly high in rural communities where they represent approximately half of all charities. Moreover, of all the tax receipted gifts made to rural charities, 78.1% of those gifts were received by rural religious charities.
The prevalence of funding from any level of government is similar in the budget of rural and urban charities, although the distribution of government funding tends to be concentrated in urban areas. In both rural and urban areas, charities involved in education and health care dominate both in terms of total revenue and total revenue from government sources.
Friesen, Arthur, Alessandro Alasia and Ray D. Bollman. (2010) The social economy across the rural to urban gradient: Evidence from registered charities.(Ottawa: Statistics Canada, Agriculture and Rural Working Paper No. 92, Catalogue no. 21-601-MIE) (www.statcan.gc.ca/cgi-bin/downpub/listpub.cgi?catno=21-601-MIE).
Agriculture and Rural Working Paper Series, Statistics Canada.
--------------------------------------------------------------------------
L’économie sociale des différentes régions rurales et urbaines : données probantes des organismes de bienfaisance enregistrés
Bien que l’analyse de l’économie sociale demeure difficile en raison de problèmes de definition et de mesure, les chercheurs ont investi d’importants efforts au cours des dernières années pour en comprendre les composantes officielles. Selon de récentes estimations, la contribution du secteur bénévole et sans but lucratif au produit intérieur brut (PIB) du Canada varie entre 2,4 % et 6,8 %, tout dépendant de la définition utilisée (Statistique Canada, 2008a).
Le présent document est axé sur les organismes de bienfaisance enregistrés, qui représentent l’un des principaux types d’organisations structurées participant à l’économie sociale. Nous présentons un profil des organismes de bienfaisance enregistrés en régions rurales et urbaines et nous mettons en évidence la possibilité d’utiliser les données administratives des déclarants pour approfondir l’analyse au niveau de la collectivité. Notre analyse est fondée sur les données de l’Agence du revenu du Canada, qui sont traitées au moyen du Fichier de conversion des codes postaux (FCCP+) de Statistique Canada. De cette façon, chaque organisme de bienfaisance enregistré est classé en fonction d’unités géographiques normalisées du recensement, en l’occurrence les subdivisions de recensement. Nous présentons ici les résultats selon le degré de ruralité de la collectivité, en employant régions rurales et petites villes comme définition de « rural ». Par conséquent, notre définition de l’organisme de bienfaisance rural/urbain est fondée sur l’emplacement de l’organisme plutôt que sur la portée géographique de ses activités.
Les résultats confirment certaines idées courantes à propos des organismes de bienfaisance ruraux qui participent à l’économie sociale, mais révèlent également certaines de leurs particularités. En outre, les résultats montrent toute la diversité qui existe au sein des régions rurales, même au regard des caractéristiques des organismes de bienfaisance enregistrés. Le profil des organismes de bienfaisance ruraux situés plus près des centres urbains (zones d’influence métropolitaine forte) semble conforme à une image d’abondance, typique de cet espace rural, où les oeuvres de bienfaisance jouent un rôle moins prépondérant, mais semblent néanmoins recevoir plus de ressources de la collectivité locale. Par contraste, les organismes de bienfaisance ruraux situés dans des régions plus éloignées (zones d’influence métropolitaine modérée ou faible) présentent un profil différent de celui des organismes de bienfaisance des régions urbaines et des régions rurales relativement plus « riches ».
Comme il faut s’y attendre, les organismes de bienfaisance ruraux dans leur ensemble tendent à être plus petits que ceux en milieu urbain, quelle que soit la mesure économique ou financière utilisée. Par exemple, ils ont généralement un nombre plus limité d’employés rémunérés, un conseil d’administration plus restreint et un plus grand nombre d’administrateurs bénévoles. Le nombre d’organismes de bienfaisance enregistrés par habitant augmente avec la ruralité de la région, alors que la taille économique et financière de l’organisme de bienfaisance diminue le long de la même échelle.
Plusieurs autres indicateurs laissent entendre que les organismes de bienfaisance ruraux tendent à avoir des liens plus étroits avec la collectivité locale du point de vue de l’exécution des programmes. Comparativement à ceux en milieu urbain, les organismes de bienfaisance ruraux se concentrent légèrement plus sur les activités locales, bien qu’ils soient aussi légèrement plus susceptibles d’être régis centralement (plutôt que localement). Les formes d’activités de financement mises de l’avant semblent également plus axées sur les liens communautaires. Pour ce qui est de l’activité centrale des organismes de bienfaisance, bien que ceux qui sont voués à l’avancement de la religion soient le type d’organisme le plus commun tant dans les régions rurales que les régions urbaines, leur présence est particulièrement forte dans les collectivités rurales, où ils représentent environ la moitié de tous les organismes de bienfaisance. De plus, parmi tous les dons faits à des organismes de bienfaisance ruraux pour lesquels un reçu aux fins de l’impôt a été délivré, 78,1 % sont allés à des organismes religieux.
L’importance du financement provenant de tout ordre de gouvernement est semblable dans le budget des organismes de bienfaisance ruraux et urbains, quoique la répartition des fonds publics tende à être concentrée dans les régions urbaines. Dans les régions rurales comme dans les régions urbaines, les organismes de bienfaisance oeuvrant dans le domaine de l’éducation et des soins de santé sont dominants non seulement au chapitre des revenus totaux, mais également sur le plan des revenus totaux de sources publiques.
Friesen, Arthur, Alessandro et Ray D. Bollman. (2010) L’économie sociale des différentes régions rurales et urbaines : données probantes des organismes de bienfaisance enregistrés. (Ottawa : Statistique Canada, Documents de travail sur l’agriculture et le milieu rural No 92, No 21-601-MIF au catalogue) (http://www.statcan.gc.ca/bsolc/olc-cel/olc-cel?catno=21-601-M&chropg=1&lang=fra)
Série de documents de travail sur l'agriculture et le milieu rural, Statistique Canada.